“En 1773, Joseph Roche cultivait des
vignes d'
Auxerrois à Saint Médard Catus lieu-dit “Causse de
Cahors”. C'était l'âge d'
or du
Cahors, le vignoble atteignait 4000 ha. Le Lot, qui était navigable à cette époque, permettait aux gabares de transporter les
fûts jusqu'à
Bordeaux d'où ils partaient pour l'Angleterre. En 1877, Auguste Roche vit toutes ses
vignes complètement détruites par le
Phylloxéra. Pour beaucoup de
vignerons, ce fut l'exode mais il décida de rester. Son fils Emest, marié à une fille de vigneron de Crayssac, décida de replanter de l'
Auxerrois greffé sur un porte greffe américain résistant aux
parasites, mais un malheur n'arrivant jamais seul, en 1956 les grandes gelées prirent le relais et détruisirent à leur tour de nombreuses parcelles. René ne se découragea pas et décida de reprendre en 1966 un vignoble abandonné situé sur la commune de Viré-sur-Lot : le
Château Croze de Pys. Il va replanter
Auxerrois,
Merlot et
Tannat. Sur ce terrain constitué d'une épaisse couche de gravier et de
sable, l'
Auxerrois va très vite exprimer le meilleur de lui-même. Œnologue de
Bordeaux et après avoir dirigé pendant plusieurs années une entreprise vinicole, Jean décide en 1987 de poursuivre l'action de ses ancêtres et de développer le domaine.”
Le vignoble, depuis janvier 2002, s'est engagé dans une démarche de certification dans le cadre du Référentiel QUALENVI (QUALité, ENvironnement, Vigneron, Indépendant).
“Le
terroir se caractérise par une association d'alluvions anciennes et modernes : les alluvions anciennes de la vallée ont été arrachées par le Lot au socle primaire du massif
central; elles sont faites de
galets de
quartz et de
sable ferrugineux mêlés d'
argile mais surtout de
silice, dont on sait l'influence sur la
finesse du
vin. Elles sont souvent recouvertes d'éboulis du Causse et sont accumulées en monticules qui forment des terrasses et des coteaux allongés, toujours bien drainants et le plus souvent exposés au sud. Les alluvions modernes plus près de la rivière restent très favorables à la vigne, car le
limon de surface recouvre une épaisse couche de graviers et de
sable.”
François Drougard nous indique qu'il met en vente cette année, les rouges 2014, les
rosés et
blancs 2016.
“Le
millésime 2016, précise-t-il, est magnifique, équivalent aux 2010 et 2011, avec une intensité de
fruits rarement atteinte, une belle
couleur ; et ce qui ne gâche rien, un volume cohérent. Il y a deux nouvelles
cuvées en 2016, l'une produite sur la parcelle de la Brande, en
Tannat, la seconde sur le
terroir Haut Pellissien, proche de Luzech. Rachat également du Domaine de Camp d'Auriol.”
Dense et
typé, ce
Cahors cuvée Révélation 2011, pur
Malbec,
raisins issus de sélection parcellaire dont le
rendement est limité à 35 hl/ha, vendange égrappée,
vinification en cuves Inox thermorégulées, 12 mois en
fûts de
chêne neufs, est un
vin avec une structure dense, très
équilibré, au
nezcomplexe où prédominent le
cassis et le cuir, aux
tanins bien fondus, ample et
franc,
charnu, tout en bouche.
Le
Cahors Prestige 2014 de
couleur profonde, a des
tanins riches et savoureux à la fois,
gras, avec des senteurs de
fruits cuits, et se marie avec des palombes confites au fumet ou un tajine de bœuf aux pois chiches. Le
Cahors Tradition est un
vin corsé et fin à la fois, avec des notes intenses de
fruitssurmûris, de très bonne bouche.
Goûtez leur nouvelle cuvée L’Ephémère rouge, à base de 100%
Merlot, “ce
vin est le résultat du travail effectué sur 1/2 ha sur un seul
cépage défini qui changera chaque année (d'où son nom), ainsi le
vin ne sera jamais le même…”